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Faciliter l’acceptation des exosquelettes en entreprise

Faciliter l’acceptation des exosquelettes en entreprise : un défi clé pour leur intégration 

L’intégration des exosquelettes passifs dans les environnements industriels et agricoles constitue une avancée significative pour la prévention des troubles musculosquelettiques (TMS) et l’amélioration des conditions de travail.

Pourtant, leur acceptation par les opérateurs n’est pas systématique.

Au sein d’une même entreprise, certains collaborateurs adoptent rapidement l’exosquelette, tandis que d’autres restent réticents, voire opposés à son utilisation. Ce phénomène n’est pas nouveau : de nombreuses entreprises ont déjà rencontré des résistances lors de l’introduction d’équipements de protection individuelle (EPI), comme les chaussures de sécurité ou les lunettes de protection.

Aide à la décision exosquelettes de travail

Les principaux freins à l’adoption des exosquelettes

 L’un des premiers défis réside dans la perception de l’exosquelette en tant qu’outil de travail. Contrairement à un outil manuel, comme une perceuse qui est utilisée ponctuellement puis reposée, un exosquelette se porte en continu sur le corps.

Cette contrainte peut susciter des appréhensions, notamment en matière de confort.

Le confort est un critère essentiel : un exosquelette inadapté peut être perçu comme encombrant, trop chaud ou contraignant, limitant ainsi l’adhésion des opérateurs. La durée de port joue également un rôle clé dans l’acceptation : plus l’exosquelette est utilisé longtemps, plus il doit être ergonomique et discret.

Les utilisateurs attendent un dispositif qui soit « transparent » dans son fonctionnement :
  • Il ne doit pas entraver la marche.
  • Il doit apporter un soutien immédiat lorsqu’il est activé.
  • Il ne doit pas gêner les gestes du quotidien (manger, aller aux toilettes, s’asseoir).

L’objectif est d’éviter toute sensation de contrainte ou de restriction des mouvements.

L’impact cognitif et l’apprentissage de l’exosquelette

 Un aspect souvent sous-estimé est l’impact cognitif lié à l’usage de l’exosquelette. L’appropriation passe par un processus progressif :

  1. L’utilisateur enfile l’exosquelette.
  2. Il commence à l’utiliser.
  3. Il finit par oublier qu’il le porte.
  4. Si l’opérateur reprend son poste sans l’exosquelette, il doit ressentir un manque, signe d’une véritable intégration.

Tout comme l’apprentissage du vélo, l’usage d’un exosquelette nécessite une phase d’adaptation pour en tirer pleinement profit. Le corps doit s’habituer à son fonctionnement jusqu’à ce que son utilisation devienne instinctive.

Un accompagnement essentiel pour une intégration réussie

L’intégration des exosquelettes ne peut se limiter à un simple achat et une mise à disposition sur le terrain. Une prestation d’accompagnement est essentielle pour garantir la correspondance entre l’exosquelette et les tâches à réaliser.

Il est aujourd’hui inconcevable d’entendre encore que l’entreprise a acquis « le mauvais exosquelette pour le mauvais poste ». Une analyse approfondie des besoins et des contraintes spécifiques du métier est indispensable pour assurer une adoption réussie.

Ainsi, pour maximiser les bénéfices des exosquelettes en entreprise, il est crucial de :

  • Sélectionner le bon exosquelette en fonction des tâches effectuées.
  • Former les utilisateurs à son maniement et à son ajustement.
  • Assurer un suivi pour optimiser l’ergonomie et le confort d’usage.

L’appropriation réussie d’un exosquelette passe par un accompagnement adapté, permettant aux opérateurs d’en percevoir les bénéfices réels et d’en faire un allié du quotidien plutôt qu’une contrainte.

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